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Le pilotage

Cécile à siouville

Le pilotage

Soumis par aspic le mar, 03/10/2009 – 16:51

La Cage est un aéronef différent de tous les autres, et pourtant vous le piloterez très vite de manière intuitive, car vous aurez la maîtrise directe de la voile, en tangage et en roulis, avec un minimum d’efforts. Vous sentirez les moindres mouvements de la masse d’air au bout des doigts. Vous apprécierez sa sécurité active et sa facilité de pilotage, notamment par vent fort, au décollage comme en vol.

Au décollage: C’est précisément dans le vent fort que vous comprendrez le mieux les avantages d’une Cage : l’effet spi, dû à une très forte incidence, est quasiment éliminé, puisque l’on contrôle directement l’incidence….

En vol dans les turbulences: Tout d’abord lorsque la Cage traverse une turbulence modérée, il ne se passe rien…, rien pour le pilote. La voile peut s’incliner, épouser la masse d’air ; son mouvement est transmis à la cage (structure métallique), mais le pilote, qui a appris à ne pas se crisper sur les lyres, laisse faire et accompagne la voile qui reprend son attitude normale en sortant de la turbulence. C’est d’ailleurs un apport essentiel de la Cage : si le pilote laisse vivre son aile, celle-ci est libre de suivre les turbulences au lieu de leur résister et donc de fermer comme un parapente.

Et quand ça ferme ?

En cas de grosse turbulence, il peut arriver qu’un côté de la voile ferme, alors le pilote contre de manière à conserver sa direction, et … ça rouvre tout seul, et très vite (plus vite qu’en parapente).

L’aile ouverte continue à être pilotable pour plusieurs raisons:
– le point d’accrochage unique évite de tomber du coté fermé,
– le réflexe naturel du pilote est de s’accrocher à la lyre qui tient d’ou transfert du poids coté ouvert,
– le contre est une action en roulis qui ne freine pas la demi-aile ouverte, donc avec un risque moindre de décrochage de celle-ci (surcontre),
– le contre est indépendant du contrôle de l’incidence.

Le départ en autorotation n’est possible en Cage qu’en l’absence de réaction de pilotage. En ce cas, ou en cas de cravate, une poignée qui pend sous le nez du pilote permet de faire immédiatement les oreilles pour récupérer une symétrie de voilure et le retour sur l’axe. Cette poignée d’oreilles est une spécificité de la Cage. On peut noter qu’ayant empoigné et tiré cette commande, le pilote remet la main sur la lyre et gouverne l’aile tout à fait normalement.

La sécurité :

La sécurité dans le vol libre, c’est un peu l’auberge espagnole: chacun y apporte ce qu’il souhaite y trouver. Voler comportera toujours une certaine prise de risques…

La Cage propose néanmoins des avantages appréciables dans certains domaines:

  • La poignée d’oreilles : cette poignée permet de faire les oreilles d’une main, tout en continuant à piloter. Elle se situe devant les yeux du pilote qui n’a qu’un geste à faire pour l’attraper. On peut aussi l’utiliser au gonflage par vent fort et contrôler sa voile sans difficultés. C’est vraiment la poignée magique.
  • La possibilité de descente rapide : l’utilisation combinée des oreilles et de l’inclinaison en virage piqué permet d’atteindre des taux de descente de -12m/s et de perdre 100 m par tour en toute maîtrise, sans être centrifugé et sans solliciter outre mesure les suspentes.
  • La stabilité du pilote grâce au point d’attache unique, le vol en conditions turbulentes sera beaucoup plus confortable. Toutes les informations de la masse d’air sont transmises à la cage et donc aux mains du pilotes et non plus à la sellette et à ses fesses. Fini le mal de l’air …

La Cage

Créer un aéronef de Vol Libre qui possède les qualités de pilotage du delta , agrément, précision, élégance, et qui, plié, tienne dans un sac à dos, comme le parapente, pouvait sembler impossible.
C’est pourtant cette gageure qu’a réalisée Jean-Louis Darlet en inventant la Cage.

Du parapente a été conservée la partie la plus visible, la voile, ses organes de pilotage (les freins) ayant été avantageusement remplacés par un système ingénieux et efficace qui permet de piloter l’aile sans création de traînée parasite. La Cage n’a ni freins, ni accélérateur, ni trims Du delta a été conservé le principe de pilotage par maîtrise directe de l’attitude de la voile, aussi bien en tangage qu’en roulis, mais seulement le principe, puisque la voile n’est pas liée rigidement à une barre de contrôle.
De ce double héritage est né un aéronef original, qui n’est assimilable NI à un delta NI à un parapente (et demande donc une formation spécifique), qui donne au pilote une maîtrise très fine de l’attitude de son aile, et par conséquent un agrément de vol et une sécurité active exceptionnels.