La foire aux questions

1. Qu’est ce qui différencie la Cage par rapport au parapente ? :
Je ne pense pas qu’il faille opposer Cage et parapente ; malgré sa voilure souple, la Cage est un aéronef différent du parapente, aussi différent qu’un delta est différent d’un parapente.
La différence est essentiellement liée au plaisir de voler de façon plus naturelle, plus facilement, et surtout des nouvelles sensations de glisse qu’il procure.
Signalons que grâce au point d’accrochage unique du pilote, on ne ressent plus l’aérologie via la sellette, dans les fesses, mais via les lyres de la cage, dans les mains, organes autrement adaptés à cette tâche !
2. Et quand ça ferme ? :
Lorsque la Cage traverse une turbulence modérée, il ne se passe rien…, rien pour le pilote. La voile peut s’incliner en roulis et/ou en tangage, épouser la turbulence ; son mouvement est transmis à la cage, mais le pilote, qui a appris à ne pas se crisper sur les lyres, laisse faire et accompagne la voile qui reprend son attitude normale en sortant de la turbulence. Dans ces circonstances, la voile garde sa portance, et la sangle transmet peu au pilote.
Par contre lorsque la voile traverse une turbulence plus importante et que la voile ne peut plus s’adapter sans fermer (de manière asymétrique) alors le pilote ressent immédiatement [via la sangle] la perte de portance caractérisant une fermeture : la lyre du coté resté ouvert devient très résistante tandis que l’autre a tendance à descendre. C’est à qu’intervient le « réflexe du singe » : on « s’accroche » instinctivement à ce qui résiste, donc à la commande la plus ferme.
Le contre est donc du domaine du réflexe, un peu comme si on se rattrapait au seul truc possible. Il est tout à fait amusant ensuite de constater que cette simple contraction réflexe du bras côté ouvert va provoquer la réouverture, sans même que l’on ait eu l’impression d’avoir fait quoi que ce soit.
En outre le point unique d’accrochage élimine la complication induite en parapente par la chute dans la sellette
Cette simplicité est bien sûr très loin de la gestuelle nécessaire en parapente dans un tel cas, sans parler du risque de sur-contre qui a coûté, et coûte encore énormément de frayeurs aux parapentistes.
3. Pourquoi n’utilise t-on pas les sellettes de parapente ? :
Il est techniquement possible, avec un minimum de « bricolage », d’accrocher une sellette de parapente sous la cage. Néanmoins, la position du pilote n’est pas idéale (tête entre les lyres, jambes non soutenues), et le cocon se révèle bien plus adapté pour une bonne position en vol. L’économie éventuelle n’en vaut pas les inconvénients…
4. Peut-on cager une voile de parapente ? :
Techniquement, c’est bien entendu possible ! Jean-Louis Darlet, le concepteur de la Cage a d’ailleurs été le premier à l’essayer (sur une vingtaine de voiles) avant d’en conclure qu’il valait mieux concevoir des ailes spécifiques.
Il est déconseillé voire dangereux à un amateur de cager une voile conventionnelle, dont il faudrait bien sûr modifier radicalement les points d’ancrage du suspentage !
5. La préparation de l’aile ou son rangement n’est-il pas plus long/complexe qu’en parapente ? :
C’est assez équivalent. La préparation de l’aile est un peu plus rapide (démêlage des suspentes facilité), son rangement un peu plus long (nécessité d’un pliage soigné de la voile).
Lorsqu’on doit se séparer de la voile, par exemple pour la remettre en place, On n’a qu’un mousqueton à ouvrir. Lorsqu’on le remet (on ne peut pas l’oublier, il est devant notre nez), il n’y a aucun risque d’oublier de reboucler ni cuissarde, ni ventrale, puisqu’elles n’ont pas été otées.
6. Est-ce que le tout (voile, cage, cocon) rentre dans un sac à dos ? :
Oui, ainsi que le casque, les gants, les instruments, le blouson, de l’eau et un parachute de secours !
Pour ceux qui aiment la précision, allez consulter les dimensions.
7. Combien pèse ce sac ? :
C’est variable suivant la voile, le nombre et le poids des objets annexes. En général, c’est entre 16 et 22 Kg.
8. Y a-t-il plusieurs modèles de Cage ? :
Oui, deux :
la Lagon 2 (pour l’apprentissage du pilotage type Cage)
et la Paradigme 3 (pour pilote confirmé).
9. Quelles sont leurs performances ? :
Pour les chiffres, consultez la page idoine vous apprendrez même comment les reconnaître en vol.
10. Combien ça coûte ? :
Une Lagon 2 a une valeur neuve de 2.735 € pour les 25 et 27 m2 et de 2.830 € pour les 30 et 33.
La Paradigme 3 a une valeur neuve de 3.010 € pour les 25 et 28 m2, de 3.080 € pour la 30, et de 3.150 € pour les 32 et 34 m2.
11. Où peut-on faire réviser son matériel ? :
Chez le concepteur (Jean-Louis Darlet) à qui on envoie la Cage (voile + cage) et qui la retourne une fois révisée. Cependant, pour les petites réparations, accrocs, suspentes cassées, entretien du cocon, on peut les faire faire par n’importe quel artisan local habitué à travailler sur des parapentes.
12. Où peut-on apprendre à voler avec la Cage ? :
Auprès des écoles qui dispensent cet enseignement spécifique. L’école Thang-Ka à Dienne, dans le Cantal fut la première à le faire, et elle continue de l’enseigner.
Pour les coordonnées consultez la page contacts .
13. D’où vient ce nom « la Cage » ? :
Il résulte de l’abréviation incontrôlée d’une expression employée dans le brevet obtenu en 1990 : « aéronef à voilure souple gonflée par pression cinétique piloté par cage de pilotage ».
14. Combien de temps me faudra-t-il pour retrouver mon niveau de vol ? :
Ce n’est pas plus long que d’apprendre le parapente et en général, dès la sortie d’école, on retrouve son niveau de pilotage. Et on découvre en plus de nouvelles sensations qui constituent un plaisir supplémentaire.
15. Les Cages sont-elles homologuées ? :
Non. Il n’existe pas de procédure de tests d’homologation pour la Cage, elle ne peut donc être homologuée !
16. Peut-on faire du biplace en Cage ? :
Difficilement, car les cocons sont monoplaces ! Une sellette de parapente bi-place pourrait éventuellement être envisagée, mais cela dégraderait le plaisir du vol (voir question n°3), ce qui serait dommage. La solution actuellement la plus adéquate pour faire du bi-place est encore le parapente !
17. Peut-on faire du vol montagne en Cage ? :
Bien entendu, mais il est conseillé de s’équiper d’un cocon simplifié (et allégé).
18. Les freins ne vous manquent-ils pas, notamment quand ça « tabasse » ? :
Non, au contraire ! Voir question numéro 2. En Cage, on « laisse vivre » sa voile grâce au pivotement de la structure de pilotage autour du point unique d’accrochage. En parapente, on ne « tient » sa voile qu’à l’aide des commandes de freins.
En Cage, on contrôle simultanément roulis et tangage de l’aile, ce qui permet d’adapter directement et très finement les actions de pilotage en fonction des conditions aérologiques rencontrées.
Le point unique d’accrochage permet un filtrage efficace des mouvements de la masse d’air, procurant un confort qui aide « naturellement » à se passer du besoin d’amortir sa voile…
19. Comment et où installe-t-on le parachute de secours ? :
La poche parachute est située en position latérale, droite ou gauche à la demande. Consultez le site d’andré Amyot pour comprendre où se trouve la meilleure position quel que soit le modèle de votre cocon.
20. Que se passe-t-il avec la Cage une fois le parachute ouvert ? :
On pilote la voile principale avec la cage pour éviter l’effet miroir et agir (un peu !) sur la localisation du point de chute
21. Comment ça tourne ? :
Sur une voile cagée on contrôle directement le roulis et le tangage comme en avion ou en planeur. On envoie la voile vers l’intérieur du virage par une action en roulis sur la cage, ce qui provoque la mise en virage immédiate, puis on cabre progressivement.
C’est ce cabré qui inscrit le pilote sur sa trajectoire circulaire. En augmentant l’action à cabrer, on resserre le virage.
C’est un vrai pilotage deux axes.
Prenons l’exemple d’un virage à droite et analysons ce qui se passe sur les deux demi-ailes. Lors de la rotation de la cage sur l’axe de roulis, le côté gauche se lève, libère les suspentes, aplatit la demi-aile car les suspentes centrales n’ont pas bougé. La RFA de cette demi-aile gauche est devenue plus verticale mais son intensité n’a pas changé et le poids n’a pas varié. Pendant ce temps, on a abaissé les suspentes sur l’extrémité droite et le lobe de l’aile à augmenté. Cet effet incline un peu plus la RFA de la demi-aile droite sans changer d’intensité. Une RFA qui se redresse à gauche et celle de droite qui s’incline : la RFA globale s’est inclinée sur la droite et l’aile part en roulis, à droite.
Avec la Paradigme 3, Jean-Louis Darlet introduit une action supplémentaire sur l’axe de lacet.
La disposition des suspentes produit un vrillage de la voile lorsqu’on agit en roulis.
Ce vrillage produit une action combinée en roulis et en lacet qui facilite la mise en virage et qui est particulièrement intéressante en thermique.
22. Pourquoi n’y a-t-il pas de Cage en Compétition ? :
Par rapport au parapente, les pilotes de Cage sont faiblement représentés… d’où un nombre très (trop) faible de compétiteurs volant avec la Cage !
Le potentiel est en principe favorable : les performances d’une structure gonflable cagée sont intrinsèquement supérieures à celles de la même structure pilotée au freins. Un coup de frein, même doux, consomme de l’énergie, en produisant de la traînée dissipée en turbulence tandis qu’une action de pilotage sur la cage en consomme infiniment moins et ne génère pas une telle turbulence.
Rappelons néanmoins que le plaisir du pilotage avec la Cage est essentiellement lié à ses qualités de sécurité active et d’agrément de pilotage. L’amélioration des performances n’étant que la cerise sur le gâteau.
23. C’est pas dangereux un seul point d’accrochage ? :
André nous répond encore (avec humour) :
» En Cage tu es accroché par un seul élévateur. Si ça pète, t’es mal.
En parapente tu es accroché par deux élévateurs. S’il y en a un qui pète, t’es mal.
Conclusion : en parapente, tu as deux fois plus de risques d’être mal qu’en Cage ! «
24. Est-ce que ça peut se treuiller ? :
André Amyot nous répond :
» Avant de passer à la Cage, je volais beaucoup au treuil (2/3 des vols). J’ai commencé le parapente au treuil. Je me disais que la Cage au treuil ça ne serait peut-être pas évident, mais bon, on verrait bien. En fait, la Cage, c’est vraiment fabuleux pour le treuillage. «
Il y voit au moins trois avantages :
* Au décollage on n’a pas à se recentrer sous la voile si elle part latéralement. On la ramène au-dessus de la tête sans dévier de sa trajectoire au sol. Appréciable quand on décolle sur un petit chemin entre deux champs de blé.
* Le risque de verrouillage est faible, le largueur étant accroché dans l’axe, à la sangle du cocon..
* On optimise le taux de montée et la tension du câble par le contrôle de la voile en tangage. Il suffit de regarder le vario et de régler l’assiette de la voile pour obtenir le meilleur taux de montée. J’obtiens 5 à 7 m/s au début et encore 2m/s presque à la verticale du treuil (avec 80 kg de traction environ).Avec la Cage on monte plus haut qu’en parapente avec le même treuil.
Et un inconvénient (petit !) :
Plus on monte et plus le câble est vertical. La position jambes tendues à l’horizontale peut poser un problème. Deux solutions :
* Se mettre un peu en biais sous la cage pour que le câble puisse passer sur le côté du cocon.
* Plier les jambes et laisser passer le câble entre les genoux. Je préfère la première solution.
25. Est-ce que l’on peut essayer la Cage ? :
Si faire un essai, c’est un peu de gonflage suivi d’un vol plus ou moins balistique … certainement pas !
En effet, la Cage n’est pas un parapente et son pilotage demande un minimum d’apprentissage (essaierait-on un delta ou un planeur sans formation préalable ?).
Essayer la Cage, c’est accepter d’être de nouveau un élève ( voir liste des écoles ), être ouvert à de nouvelles sensations, bref de repartir à zéro pendant quelque temps. Puis passer du temps en vol pour apprivoiser la voile et saisir les « déclics » qui vont permettre d’affiner sa pratique (notamment pour enrouler les thermiques).
Si c’est pour découvrir l’engin, manipuler la cage au sol et faire des gonflages pour ressentir les premières sensations, alors il faut vite contacter l’un des correspondants de L’AsPiC qui se fera un plaisir de faire partager sa passion.
Une autre possibilité est de participer à une CC (Convergence Cagiste) où des initiateurs Cage brevetés FFVL peuvent si les conditions sont réunies vous amener jusqu’au grand vol. Mais celà ne dispensera en aucun cas de passer ensuite par une école pour affiner sa pratique.
26. Est-ce que la Cage a déja été motorisée ? :
Oui, il a été proposée de parler plutot de « motocage ».
La motocage se pratique, mais de façon encore confidentielle et expérimentale, pour l’instant avec des paramoteurs conçus pour le parapente (construits sur la base d’une sellette et non d’un cocon). En attendant, un dispositif fait d’un barreau (ou d’une sangle) fixé sur les maillons des bras d’un paramoteur (à point bas de préférence) sur le milieu duquel est fixé un palan permet de le fixer à la cage.
Consultez l’interview d’un des premiers motocagistes de l’histoire !
27. Faut-il déja être pilote de delta ou de parapente pour apprendre ? :
Non, et ce n’est pas plus long que d’apprendre le parapente.
La facilité de contrôle au sol (sans déplacement du pilote) de la Cage a permis à un paraplégique d’y suspendre son fauteuil et décoller, voler et atterrir en toute sécurité.
28. Quel est l’avantage de la motocage par rapport au paramoteur ? :
Consultez la page faite par un instructeur de paramoteur pour avoir un avis complémentaire.
les avantages:
-retrouver la sensation de glisse et autres agréments de pilotage propres à la cage (amorti des turbulences, voile qui parle par les lyres et non par la sellette etc..)
-très nette réduction de la rotation par le couple moteur (on maintient l’axe de poussée à deux doigts)
-l’avantage le plus décisif n’a pu être mis en évidence pour l’instant: l’accès au contrôle de l’incidence devrait en théorie permettre de voler en palier à des vitesses beaucoup plus importantes que sous une voile de parapente: l’augmentation de puissance de moteur ne se traduisant plus par une montée si on pique la cage
les inconvénients:
-aucun matériel spécifique n’a encore été développé: il s’agit de repenser la motorisation autour d’un cocon et non d’une sellette.
-le décollage: il faut y faire coexister deux cages! celle de l’hélice en train de tourner en l’absence de démarreur électrique ou d’embrayage centrifuge avec la cage de pilotage. Pour cette raison,
-le diamètre de la cage d’hélice ne peut excéder 1m à 1.10m, ce qui limite la poussée des engins utilisables,
-le retournement dynamique après gonflage nécessite une très grande rigueur. (Le palan a été conçu pour faciliter cette maneuvre),
-En vol, sans être trop inconfortable, la position du pilote (tête et jambes vers l’avant pour recentrer les poids) n’est pas très académique!
Bonjour compter vous un jour l appliqué a d autres parapente
Est pourquoi il y a aucun fabricant de parapente qui s intéresse a la cage surtout avec cette sécurité que cela procure bien cordialement Mr Lefort.
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Bonjour,
des parapentes on été cagés avec succès vous en trouverez quelques exemples ici :
https://aspicage.fr/2020/01/16/parapente-cage/
Bien cordialement
François
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